mercredi 2 octobre 2024

 

De quoi j'ai besoin ?


Les besoins humains peuvent être classés en différentes catégories selon plusieurs théories dont la plus populaire est celle d’Abraham Maslow selon qui atteindre le bonheur ou la plénitude, nécessite de remplir avant tout un certain nombre de besoin hiérarchisés en 5 niveaux. Du plus vital au plus transcendant.

·        Imprime et au crayon à papier coche ce qui est acquis, entoure ce qui manque ou ce qui est à améliorer.

Besoins physiologiques

Ce sont les besoins de base liés à la survie.

-        ¨ Se nourrir (manger, boire)

-        ¨ Se reposer (dormir, s’arrêter, se détendre…)

-        ¨ Respirer

-        ¨ Réguler sa température (s’abriter, s’habiller, se déshabiller…)

Besoins de sécurité

Ces besoins concernent la sécurité physique et mentale.

-        ¨ Se protéger des dangers et de la violence à venir (s’assurer, épargner, prévoir)

-        ¨ Se mettre en sécurité en cas de danger ou de violence (se défendre, fuir, combattre, s’affirmer, dire non…)

-        ¨ S’abriter (avoir un toit sur la tête, se réfugier à l’intérieur d’un refuge…)

-        ¨ Se donner les moyens d’assurer sa sécurité (finances, outillage, équipement, entourage…)

-        ¨ Prendre soin de sa santé physique et mentale (alimentation, hygiène de vie, activités…)

-        ¨ Apprendre (connaitre le monde, soi, l’univers…)

Besoins d'appartenance et d'amour

Ces besoins sont liés à l'interaction sociale et à l'affection.

-        ¨ Entretenir des relations sociales (amicales, familiales, professionnelles…)

-        ¨ Avoir le sentiment d’appartenir à un groupe réel ou imaginé (famille, groupe d’amis, de thérapie, de soutien, d’une équipé, d’une catégorie, d’une communauté…)

-        ¨ Se sentir proche de quelqu’un, intime (amitié, relation amoureuse)

Besoins d'estime, de reconnaissance

Ils concernent le respect de soi et la reconnaissance par les autres.

-        ¨ S’estimer (avoir confiance en soi, en ses compétences, ses qualités…)

-        ¨ Se sentir reconnus par les autres (réputation, statut, signes de reconnaissance…)

Besoins d'accomplissement de soi

Ce niveau concerne le développement personnel et la réalisation de son plein potentiel.

-        ¨ Résoudre les problèmes qui se présentent (trouver un emploi, réparer ce qui est en panne, agrandir ce qui est devenu trop petit, se séparer d’une situation qui ne nous convient plus…)

-        ¨ Réaliser des objectifs importants pour soi (réaliser un projet de voyage, professionnel, personnel…)

-        ¨ Faire preuve de créativité (imaginer, réaliser)

-        ¨ Se sentir utile aux autres et à soi (donner, soutenir)

-        ¨ Apprendre (assouvir sa curiosité, sa soif de connaissance, découvrir de nouvelles choses)

-        ¨ Croire (spiritualité, religion, engagement vis-à-vis de soi, transcendance…)

 

 

 

 

 

vendredi 26 janvier 2024

Communication en désaccord - La méthode DESC

 


Origine : Livre Asserting Yourself de Sharon Anthony Bower et Gordon Howard Bower

4 actions à mettre en place pour désamorcer les conflits :

D = Décrire les faits

En utilisant le « je », décrivez les faits : description sans jugement de valeur, critique ou généralisation.

Ex: je vois que tu arrives à 15h alors que nous avions défini le rendez-vous à 14h30, plutôt que tu es en retard comme d’habitude ! La deuxième phrase va stimuler une défense chez votre interlocuteur, vous aurez ainsi lancé le conflit. Dans la première phrase, vous ne faites que décrire des faits qui ne sont pas de votre fait. Ce n’est pas vous qui définissez l’heure qu’il est, ni la remise en question de l’heure que vous aviez définie ensemble. Si vous ne l’aviez pas défini, vous pouvez dire : Je vois que tu arrives à 15h.

E = Nommer ses émotions

Il y a 6 émotions : tristesse, joie, peur, colère, dégout, surprise. On peut les nommer en disant : Je me sens triste, je ressens de la tristesse, j’ai peur, je ressens de la peur, je suis en colère, je ressens de la colère, je suis inquiet, je suis en panique, je me sens en colère, je suis agacé, je suis dégouté, je sens du dégout, je suis surpris, je me sens surpris.

Ex : Je vois que tu arrives à 15h alors que nous avions défini le rendez-vous à 14h30. Je me sens surprise.

S = Inviter à collaborer pour trouver des solutions

Pour trouver des solutions, faut-il avoir défini le problème. On peut dire ici que le problème est : le retard, le non-respect de ce qui a été convenu, la désagréable sensation liée à la surprise. La surprise est une émotion et en tant que telle un signal qui nous invite à trouver une solution au problème qui l’a provoqué. Donc le problème n’est pas l’émotion, mais ce qui l’a provoqué. Qu’est-ce qui l’a provoqué : le retard ? Oui. Ce n’est pas la personne qui est en retard le problème, c’est le retard lui-même. Donc, nous n’allons pas chercher à : faire en sorte que tu ne sois plus en retard. Mais plutôt faire en sorte que je ne sois plus surpris de ce retard. Cela signifie que nous avons tous les deux une responsabilité : moi de travailler sur mes illusions (les gens respectent toujours ce qu’ils disent : faux !) et toi de travailler sur « ta parole » : je fais ce que je dis que je vais faire ou si je ne le peux pas je le dis (je préviens). Donc, nous avons donc deux solutions possibles qui impliquent chaque partie dans la résolution du problème.

Ex : Je dois travailler à accepter que tout ne soit pas parfait et je te propose de ton côté de me prévenir en cas de retard, es-tu d’accord ? Oui/Non Si non, as-tu une autre solution à me proposer ?

 

C = Concluez de manière positive

Dans le meilleur des cas, la solution a été pleinement acceptée par les deux parties, dans ce cas nous pouvons conclure en rappelant les faits ou la solution trouvée, s’assurer de l’accord du partenaire, insistez sur les effets positifs que cette solution va avoir sur l’activité, la relation, montrez votre contentement. Fixez-vous un rendez-vous d’ici quelques jours ou semaines pour faire un point.

Ex : Je suis contente que nous ayons réussi à trouver cette solution de me prévenir en cas de retard afin que je puisse mieux gérer mon rapport à l’imprévu. Je te propose qu’on s’en reparle dans quelques semaines pour voir comment c’est pour toi et pour moi. Es-tu d’accord ?


Conclusion  

Face à toute situation, nous avons le choix de :

  •  Ne rien faire et laisser la situation comme elle est ou s’empirer
  • Fuir ou attaquer pour tenter de soumettre l’autre à notre point de vue
  • Faire preuve de courage et énoncer le problème afin de trouver des solutions et les tester.

Bien sûr, cela ne peut se faire qu’avec la participation pleine de tous les partenaires de l’échange. Si l’un des deux ne joue pas le jeu, il faudra alors faire le travail tout seul pour sa partie du problème et pas pour la partie de l’autre.

Exemples de solutions et leurs conséquences

1 : Je ne dis rien et prends sur moi (ce qui risque à terme d’enliser la relation dans de la violence, du conflit, une rupture…)

2. Je fuis : je m'en vais (ce qui risque de se reproduire un certain nombre de fois), j’attaque : J’en ai marre, tu es toujours en retard, quand vas-tu être à l’heure à la fin (ce qui risque de provoquer une confrontation qui ne résoudra pas le problème ou pour un temps seulement)

3. C’est ce que nous avons vu dans cet article.

Pour résoudre le problème seul : je m’occupe de ma partie du problème : accepter que les gens font des erreurs, accepter qu’ils ne veulent/peuvent pas changer, accepter de prévoir un timing plus large avec cette personne (petite astuce : donner un rendez-vous avec le temps de retard habituel. Exemple : si la personne est toujours en retard d’une demi-heure, lui donner rendez-vous une demi-heure plus tôt, mais vous ne changez rien à l’heure initiale en arrivant donc une demi-heure après l’heure que vous avez fixée à l’autre personne, vous allez voir c’est très amusant !)


 Karine Danan